Un moment rien que nous deux [PV Athenais] [Yuri]

- Athenais !

Tu avais entendu derrière toi la voix de ta maîtresse qui t’appelait. Tu traversais le couloir, tu ne savais pas où tu allais et ta main était posée sur l'un des murs pour te diriger un minimum. Tu avais fini par t'arrêter pensant que tu devais être assez éloignée, alors qu'en réalité, tu avais juste atteins le bout du couloir sans t'en rendre compte. Tu t'étais adossée contre le mur et tu percevais à présent des pas précipités venir vers toi. Tu reconnus cette odeur familière dès qu'elle fût assez proche, mais tu n'avais pas l'intention de t'enfuir plus. Malgré le parfum de l'huile essentielle sur sa peau, tu distinguais parfaitement ce côté épicé. Tu sentis alors une chaleur t'envahir, elle était rassurante comme toujours. Tu étais blotties malgré toi contre Juna. Malgré toi, parce que tu n'étais pas dans ton état normal pour apprécier pleinement cette étreinte.

- Athe, ma belle louve, je suis désolée ! Je pensais que ça te ferais plaisir...Tu veux qu'on rentre peut-être ? Dis-moi ce qui ne va pas !

Non, tu ne voulais pas rentrer, tu aimais ces petits moments seule avec ta maîtresse, tu les chérissais même. Il y en avait peu, tu voulais en profiter pleinement. Tu ne répondais pas, tu ne voulais pas avouer à Juna que tu avais tes chaleurs, c'était tellement gênant comme situation. Les humaines avaient la chance de pouvoir mieux cacher leur état. Cette dernière caressait doucement ton dos et tes hanches, t'arrachant des frissonnements incontrôlables. Tes oreilles restaient couchées. Mais ton humaine s'empara de tes lèvres, tu ne pus te dérober, tu aimais ses baisers. Tu perçu d'autres bruits de pas, plusieurs personnes apparemment. Ton cœur loupa un battement lorsque tu crus reconnaître une odeur désagréable dans le lot. Tu ne pu réprimer un léger grognement, lorsque l'un d'eux éleva la voix, le faisant taire, sa déclaration t'arrêtant net.

- Ah, ça pue la femelle en chaleur ici ! C'est épouvantable comme odeur !

Tu détournas aussitôt le visage pour éviter que Juna ne te vois rougir autant, rompant ainsi votre baiser. Tu sentais tes joues en feu et tu te sentais encore plus honteuse à présent. Il devait y avoir un hybride mâle dans le groupe, mais ce dernier passa son chemin et le couloir redevint calme, un peu trop silencieux même.

- Il fallait me le dire. Je vais m'occuper de toi, ma jolie, et après tu pourras pleinement te détendre ! Il parait que pour avoir la paix, il faut soulager les chaleurs, n'est-ce pas ? Je vais te rendre tellement folle de plaisir et de désir que tu ne pourras qu'être mieux !

Et voilà, tu voulais éviter à tout pris que ta maîtresse ne l'apprenne et c'était tombé à l'eau. Il faut dire que c'était voué à l'échec dès le moment où elle t'avait entraîné sur sa moto. Tu ne pus que la suivre dans les couloirs, désorientée, plus qu'embarassée et te doutant de la suite des événements. Ce n'était pas tant que tu ne voulais pas, au contraire, avec ou sans tes chaleurs, tu désirais toujours ardemment Juna. Mais tu te sentais aussi un peu perdue. Tu sentis une bouffée d'air chaud t'envelopper lorsque cette dernière te fis rentrer dans une nouvelle pièce. Tu ne savais pas toi-même où tu te trouvais, mais la réalité était que tu étais maintenant dans un sauna. Tu pouvais sentir l'odeur de pin. Et cette chaleur ... Toi qui avait déjà le corps bouillant, ça n'allait pas s’arranger.

- Nous sommes seules ici, la pièce n'est réservée que pour nous ! Alors...laisse-toi aller...

Tu sentis les lèvres de ta maîtresse sur ta nuque, provoquant un nouveau frisson, puis avec facilité, elle détacha le haut de ton maillot qui glissa sur le sol. Ta poitrine était à présent complètement à découvert et à la merci de Juna qui y déposait déjà ses mains dessus après avoir caressé ta peau nue. Ses gestes se voulaient plein de désir. Tu allais fondre très vite si tu ne reprenais pas le contrôle de la situation. Mais les assauts de ton humaine sur tes tétons et sur ta nuque te firent lâcher un gémissement involontaire. Tu en voulais plus, ton corps en feu, réclamait plus. Mais ta raison ne t'avait pas encore complètement quitté.

- Ju...Juna. J...Je serai toujours la seule à avoir vos faveurs ? Une pointe de jalousie ? Sûrement. Tu marquas une pause, abaissant la tête. Je suis désolée, je ne devrai pas vous dire ça. Et puis ... Je n'appartiens plus qu'à vous désormais.

Tu repensais à l'épisode qui avait eu lieu quelques jours auparavant dans son bureau. Ce jour-là, tu avais été déçue, mais aussi gênée, choquée et surtout tu t'en étais voulu d'avoir eu cette relation avec Cheyenne sans même savoir si ça blesserait ou non ta maîtresse. Tu te dégageas doucement de son étreinte, reculant, mais trébuchant aussitôt sur un banc en bois.

- Je vous ai causé du tort, mais je ne veux plus que personne d'autre que vous ne ... Tu rougis de nouveau et cherchas les meilleur mots possible, mais il ne venaient pas et c'est de nouveau embarrassée que tu les prononças. Ne me touche. Tu laissas un silence s'installer avant de reprendre. Je ne veux pas que vous fassiez ça, juste pour soulager mes chaleurs. J...Je vous aime beaucoup, Juna. Vraiment beaucoup ...

Était-ce une déclaration ? En quelques sortes oui. C'était la vérité, tu appréciais sincèrement et de plus en plus la jeune femme. Mais tu ne savais pas encore si c'était de l'amour. Et puis l'amour, c'est quoi ? Tu étais curieuse de le savoir. Tu n'étais jamais tombée amoureuse de personne. Tu hésitas un instant avant de poursuivre. Tu ne pensais plus à tes pulsions à présent, du moins pendant un petit répit salutaire.

- Juna ? Qu'est-ce que ça fait ... d'aimer quelqu'un ?

- Ne t'en fais pas, je n'ai aucune envie d'aller voir ailleurs. Enfin, je veux...je ne souhaite personne d'autre que toi, tout simplement. Alors, ne t'inquiète pas, nous nous appartenons mutuellement, d'accord ?

Juna venait de te rejoindre, s'asseyant près de toi, sur le banc sur lequel tu étais retombée. Tu sentis sa main si chaude se poser sur ta cuisse alors qu'elle te rassurait sur votre relation un peu particulière. Ni vraiment maîtresse et hybride, ni réellement un couple, mais un lien très fort qui s’installait peu à peu. Tu hochas simplement la tête pour signifier que tu étai d’accord avec ce qu'elle venait de te dire.

- Alors, personne d'autre ne te touchera. Et si quelqu'un ose le faire...je le lui ferai payer, ça te conviens ? Et je ne le faisais pas juste pour te soulager...J'ai envie de toi Athe, que tu sois en chaleur ou non, ne change rien à mes yeux. Tu es la femme que je désire tout simplement. Que ce soit pour être à mes côtés dans la vie de tout les jours...ou dans mon lit. Celle qui me fait rêver la nuit et dont je ne peux plus me passer...

La main de ton humaine caressait doucement le dessus de ta cuisse, sans chercher à aller plus loin. C'était un geste rassurant, comme une promesse gestuelle pour appuyer ses dires. Ces révélations, ces mots, te firent rougir automatiquement, tu le sentais bien malgré la chaleur qui se dégageait de la pièce. Toi aussi tu désirais cette femme très souvent, et ce, bien avant l'apparition de tes chaleurs. Parfois, elle te manquait cruellement lorsqu'elle travaillait beaucoup. Ça avait été le cas, ces jours précédents. Passer du temps de nouveau avec Juna, te mettait vraiment dans tous tes états. A la fois, heureuse, anxieuse et excitée à cause de tes chaleurs et ... c'était quoi ça ? Ces battements de cœur qui cognaient un peu trop fort dans ta poitrine, au point que tu craignais que même la jeune femme ne les perçoivent. C'est à cet instant précis que tu posas ta question qui te brûlait les lèvres depuis quelques temps.

- Eh bien...

Juna marqua une petite hésitation, te faisant baisser la tête. Tu connaissais une partie de son passé, tu savais qu'elle avait déjà aimé,mais peut-être que de poser la question ravivait aussi des blessures pour l'humaine.

- Je crois que...l'amour c'est quand on est comme...accroc à quelqu'un. Qu'on ne peut plus se passer de la personne en question, que de penser à elle fait battre ton cœur plus vite...C'est un peu comme une drogue qui peut pousser à faire beaucoup de choses pour celui ou celle qu'on aime...

Ton cœur loupa d'abord un battement avant de se mettre à battre la chamade. Non seulement parce que tu réalisais enfin que c'était exactement ce que tu ressentais envers Juna, mais en plus parce qu'elle semblait elle-même nourrir ce genre de sentiments. Mais tu avais encore des doutes, des questions. tout se bousculait dans ta tête et ça te rendait d'autant plus nerveuse, sans compter les chaleurs qui n'aidaient pas. Tu étais perdu dans tes songes lorsque la voix de ta maîtresse te fis sursauter légèrement.

- Te sens-tu mieux ? Je suis désolée pour la séance de massage, on restera entre nous si tu préfères. Il y a encore tellement de choses à faire ici !

Tu sentis de nouveau la main chaude de Juna se poser sur toi, cette fois-ci sur ta joue, un geste si tendre tout comme le baiser qu'elle déposa sur tes lèvres. tu répondis simplement par un "oui", quelque peu gêné parce que tu sentais dans le creux de ton ventre, tes envies revenir au grand galop.

- Je ne veux que ton bonheur, Athe...et je ferais tout pour ça, absolument tout !

Un murmure, un souffle sur ton visage après cette étreinte, amoureuse ? Tu le savais à présent, tu en étais sûre, tu étais bel et bien amoureuse de Juna. Ton cœur ne battait et ne s'affolait que pour elle, tu voulais constamment être auprès d'elle, passer un nuit sans elle, serait une véritable torture. Tu te redressas, posant une main sur ta maîtresse afin de te guider dans tes gestes. Puis tu t'installas à califourchon sur ses genoux, collant ta poitrine dénudée contre la sienne. Tu enroulas alors tes bras autour de son cou avant de venir le mordiller avec un peu trop de vigueur. Tous ces mots échangés, tous ces sentiments partagés sans être véritablement avoués, l'état dans lequel te mettait tes chaleurs, tout cela avait réveillé cette envie d'elle que tu avais. Tu voulais qu'elle te touche, tu voulais sentir ses mains sur ta peau, ses lèvres embrasser chaque partie de ton corps fiévreux. Tu lui murmuras alors à l'oreille avant de la mordiller également.

- J'ai envie de vous, Juna. Je vous veux, ici et maintenant. Prenez-moi, faites taire ces chaleurs qui me tenaillent, vous et vous seule. Je ne suis qu'à vous, rein qu'à vous.

Tu saisis alors ses deux mains pour le poser toutes les deux sur tes fesses avant de bouger légèrement ton bassin contre le sien pour lui faire comprendre encore plus combien ton envie était forte. Tu vins t'emparer de sa bouche fougueusement, mordillant sa lèvre inférieur par instant. Tu ne contrôlais plus à présent et Juna allait te découvrir comme tu n'avais jamais été auparavant lors de vos précédents ébats.

Tu ne voulais pas encore avouer ces mots qui te brûlaient les lèvres, tu ne saurais dire pourquoi, mais tu sentais qu'il était encore trop tôt pour cela.

En mordillant le cou de ton humaine, tu y avais laissé une petite marque à la base, tout près du trapèze. Cette dernière t'avais facilité la tache en dégageant cette partie-là en penchant sa tête. Tu avais d'abord taquiné doucement la peau fine avec tes incisives avant que l'excitation de tes chaleurs ne te rende bien plus entreprenante. Tu avais alors planté tes crocs dans la chair tendre. Tu l'avais fait avec beaucoup de douceur et de tendresse. Mais Juna avait sûrement dû le ressentir quand même. Cette fois-ci, rien à voir avec une réaction naturelle que tu avais déjà eu durant ta jouissance, non. Là c'était un geste voulu.

- Avec plaisir, ma jolie. Je suis ravie que tu me le demandes...Et tu vas voir, tu vas en redemander !

Tu sentis alors les mains de ta maîtresse presser chacune de tes fesses, un geste plein d'envie, tu le ressentais parfaitement. Ses doigts se frayèrent un passage vers le fin tissu du maillot de bain, celui du bas, puisque tu ne portait plus le haut depuis que la jeune femme te l'avait ôté. Puis tu les sentis à même ta peau, sur cette zone si sensible et respective à ses caresses. Une autre chaleur que celle provenant du sauna, émanait à présent de toi. Juna réveillait en toi des désirs nouveaux. Cette dernière embrassait l'une de tes épaules, mordillait parfois ta peau, elle atteindrait bientôt ce qu'elle convoitait tant chez toi. Et plus elle s'en approchait, plus tu frissonnais.

C'est lorsque la jeune femme attrapas un de tes tétons durcis que tu lâcha un soupire de plaisir, rejetant ta tête légèrement en arrière pour lui donner libre accès. Tu posas alors tes mains un peu derrière toi, prenant appui sur les genoux de ton humaine, ton bassin se mettant à remuer d'avantage. Ton envie d'elle augmentait à chaque instant. Les caresses que ses doigts prodiguaient sur ta zone la plus intime, commençait à le rendre humide. Tu avais vraiment de plus en plus chaud. Quelle idée aussi de faire ça dans un sauna. Mais tu ne pouvais plus contrôler ton désir.

- Tu ne peux plus m'échapper, Athe, je vais te dévorer entièrement ! Tu es à moi, et je vais prendre un grand plaisir à profiter de ce magnifique corps, à te faire monter au septième ciel, à te faire crier de plaisir...Je veux t'entendre crier mon prénom...

Tout en parlant, Juna t'avait saisi par la taille pour t'installer allonger sur le banc et sur le dos. Tu étais à présent à la merci de ses assauts. Mais tu avais rougi d'autant plus aux derniers mots qu'elle t'avait murmuré. Ça avait un côté un peu gênant et pourtant ... n'en avais-tu pas envie au fond de toi ? Lui prouver qu'elle était la seule à pouvoir te procurer autant de plaisir ...

Tu sentais ses mains retirer ton bas de maillot, tu l'y aida en relevant légèrement ton bassin. Puis une douce caresse remonta jusqu'à ta cuisse avant de t'inviter à t'offrir d'avantage. Tu le fis sans avoir besoin de te faire prier. A cet instant, tu la désirais plus que tout. Tu la sentis enfin, chaude, humide, terriblement douce, cette langue inquisitrice qui prenait d'assaut ton jardin. Des assauts bien plus fougueux et passionnés que d'habitude. Ton Alpha te dévorer littéralement et tu ne pu retenir de faibles gémissements. Ces derniers s'amplifièrent dans les minutes qui suivirent, plus Juna "t'explorait" de ses caresse buccales plus tes petits bruits prenaient de l'importance.

Tu sentis alors un doigt se faufiler à l'intérieur de toi, tu en avais tellement eu envie qu'un petit cri s'échappa de ta gorge. Tu te tus, un peu gênée. Jamais, tu n'avais ressentis autant de plaisir, jamais tu n'avais ressentis tout ça. Sans compter sur tes sentiments qui rythmaient ton cœur, le faisant accélérer et frapper si fort, que tu avais l'impression qu'il tentait de sortir de ta poitrine, pour rejoindre celui de ton humaine. Tu en voulais encore plus et pour le faire comprendre à ta maîtresse, tu posas délicatement l'un de tes mains sur sa tête, caressant sa chevelure, glissant tes doigts au travers, l'invitant ainsi à poursuivre ses assauts plus avant. C'est ce qu'elle fit avec plaisir. Elle entra un deuxième doigt en toi avant de lui imprimer la même cadence que les titillements sur ton bouton. Ton bassin se mit alors en mouvement, en demandant encore plus et c'est à ce moment précis, perdue dans ce dédale de plaisir que tu prononças quelques mots saccadés par ta respiration devenue rapide et d'une voix basse et chaude.

- Pl-plus fort ... Juna. C'est-c'est bon, c'est telle-ment bon ...

Sans t'en rendre compte, ta main imprimait une légère pression sur la tête de ton Alpha, lui indiquant ainsi qui tu n'étais pas très loin de jouir sous ses assauts. Des petits cris s'échappaient à présent de ta bouche. Ta main libre s'accrocha alors au banc avec force. Ça devenait particulièrement intense. Tu ne tiendrais plus très longtemps. Dans un soupir, peu avant la fin, tu prononça alors ce que la jeune femme attendait.

- Juna ... Juna ... Oui ... encore, encore ...

C'est dans un dernier cri de jouissance que tu hurla le prénom de ta partenaire. Tu n'avais pas l'habitude de faire ça, mais malgré ta gêne du départ, tu n'avais pu l'empêcher. Tu ne t'étais pas forcée, c'était sincère. Tes sentiments, ses assauts, tout ce désir, cette passion, ce plaisir, tu t'étais doucement laissée allée jusqu'à ne plus rien contrôler. Ton bassin redescendait doucement, tes jambes tremblaient légèrement tandis que tu étais essoufflée, reprenant peu à peu ta respiration et le contrôle sur les battements de ton cœur. L'atmosphère de la pièce était passée de chaude et humide à bouillante.

Juna avait révélé en toi un plaisir que tu ne te soupçonnais pas. Cette relation était devenue passionnelle et intense. Tu étais apaisée à présent dans ses bras alors qu'elle te couvrait par instant de baisers tendres tout en te laissant reprendre peu à peu ton souffle. Tu frottais alors ta joue contre la sienne, son odeur t'enveloppant, se mêlant à la tienne.

- Je suis ravie si ça t'a plu, ma jolie petite louve. Mais tu dois surement avoir un peu chaud maintenant dans un tel endroit...Veux-tu changer ? Et revenir plus tard ? Aujourd'hui est ta journée, nous ferons ce que tu veux !

Tu avais rougis aux mots de Juna, il était évident que ça t'avait plu. Rien que de repenser à ce que tu avais pu dire pendant cet instant charnel, te gênait encore. Mais ce que tu avais perçu et ce que tu percevais encore à travers la voix et les gestes doux de ton humaine, te prouvaient qu'elle avait beaucoup apprécié que tu te lâches ainsi.

- En dehors des massages et du sauna, il y a des sources chaudes, des chambres de relaxation, bain à bulles...ou encore, le bar si tu veux juste t’asseoir et boire un coup. Ah, il y a aussi un restaurant si jamais tu as faim. Les orgasmes ça creusent en général, n'est-ce pas ?

- Juna, vous tenez réellement à ce que je passe la soirée à rougir ? Mais pour le moment je n'ai pas faim. Du moins, l'une d'elle vient d'être apaisé pour le moment.

Tu souris et répondis aux taquineries de ta compagne sans aucune hésitation. Tu commençais à te détendre à présent. Ta compagne ? C'étais difficile de définir le lien qui vous unissait Juna et toi à ce moment précis. Ni ta maîtresse, ni ta moitié, ni ton amie car ça allait bien au-delà de cela, tu étais sûre d'une seule chose, c'est que tu ne voulais qu'elle de façon aussi intime avec toi.

Cette dernière t'avait proposé plusieurs activités auxquelles vous pourriez vous adonnez dans ce lieu qui t'était encore inconnu. Tu ne savais pas quoi choisir car tu n'y connaissais absolument rien. Mais le découvrir avec Juna te rendrait particulièrement heureuse. Plus que tout, tu voulais passer du temps avec elle, loin du FALH, loin du stress, loin des obligations. Juste toi et cette femme magnifique que tu chérissais tout simplement. Tu voulais profiter de chaque petit moment qui t'était accordé et tu ne t'en priverais pas. La main de Juna décala pour se poser sur ta joue, ses caresses légères te faisaient frémir de bien-être, le temps aurait pu s'arrêter que tu ne t'en serais même pas rendu compte.

- Juna, je ne connais rien de tout ça, j'aimerai juste que vous me fassiez découvrir et partager ce que vous aimez faire, voir aussi ... même si je ne possède pas la vue. Je verrai tout à travers votre voix, vos yeux, votre cœur. Emmenez-moi où vous le désirez.

Tu te redressas dans l'attention de remettre le haut de ton maillot de bain, mais impossible pour toi de remettre la main dessus, tu ne pouvais compter que sur ton humaine. Lorsqu'elle t'aida à le repositionner et à l'attacher, tu laissas tes doigts courir le long de ses bras et de ses épaules dans un effleurement. Tu vins alors murmurer au creux de son oreille, inhalant l'épicé de ses cheveux.

- Cette nuit, ce sera votre tour de vous soumettre à mes désirs et ... l'appétit d'une louve est insatiable.

Tu lui dérobas un baiser fougueux et plein de promesse, mordillant sa lèvre inférieur sans l'intention de la blesser avec tes crocs, tu voulais juste exciter un peu ses sens et son imagination, lui prouvant du même coup, tout l'effet qu'elle te faisait. Vous quittèrent ensuite le sauna pour vous rendre successivement dans des chambres de relaxation, puis dans un jacuzzi pour finir par les sources chaudes que tu apprécias particulièrement. Dans un premier temps parce que ça avait eu l'effet de faire disparaître tes tensions et d'apaiser les effets de tes chaleurs qui peu à peu revenaient à la charge pour se rappeler à ton bon souvenir.

Vous profitiez encore un peu des sources qui s'étaient vidées peu à peu, quand soudain, ton estomac avait exprimé son mécontentement quand à la faim qui le tiraillait. Juna avait aussitôt compris et vous aviez quitté l'immense espace pour vous rendre dans votre chambre afin de vous changer. Tu avais émis le désir de manger au restaurant plutôt que dans la chambre. Une chose que vous ne pouviez faire qu'occasionnellement. Vous étiez donc descendues pour rejoindre la salle en question. Ton humaine dont tu tu tenais le bras avec une certaine proximité appuyée, émis le désir d'avoir une table dans un coin tranquille. Une fois installées, Juna t'avait aidé à choisir ce que tu désirais manger et qui se trouvait sur le menu du jour. Cela remontait loin la première fois que vous aviez manger ainsi dans un restaurant. Ce jour-là c'était la première fois que tu croisais cette femme, elle venait de t'acheter dans une animalerie. Ce souvenir resterait graver à jamais dans ton esprit, Juna avait changé radicalement ta vie ce jour-là, une magnifique lune qui était apparue dans un ciel d'encre et dépourvu de chaleur.

Perdue dans tes pensées, alors que vous attendiez à présent que l'on vous serve, une odeur familière et désagréable envahie de nouveau tes narines. Cette odeur, tu la reconnaîtrais entre mille, tant elle te révulsait et te donnait la nausée. Tu refusais de te souvenir, mais l'odeur devenait si forte alors que des pas se rapprochaient de vous. Tu les entendais nettement et cette démarche te semblait elle aussi terriblement familière. Tu voulais croire que ça ne pouvait être ça, mais ton corps se raidit malgré toi et ton visage devint impassible, pinçant les lèvres, tu ne remercias pas la personne lorsque ton assiette te fût servit. Tu étais prise d'un violent haut le cœur et tu te levas d'un bon, tu devais impérativement allez te rafraîchir aux toilettes. Tu demandas d'une voix faible et monocorde à Juna de t'accompagner. Une fois à destination, tu fonças, comme tu le pouvais du moins dans une des cabines et tu vomis juste après avoir eu le temps de refermer la porte derrière toi.

- Passer la soirée à rougir...Mmh...C'est un programme vraiment intéressant ça ! Et je suis sure que je peux y arriver sans trop de soucis !

Tu avais fait la moue en entendant les paroles de Juna qui recommençait à te taquiner. Ce n'était pas que ça te déplaisait, tu pouvais enfin la retrouver telle que tu la connaissais, en toute intimité, plus libéré et moins sérieuse. Tu appréciais cette facette de ton humaine, c'est pour cela que tu ne pu réprimer un sourire en même temps que tu semblais bouder, ce qui ne rendis pas la chose très crédible.

- Dommage que nous ne soyons pas à la maison, sinon je t'aurais privé de ton haut pour un bon moment !

Juna était espiègle sans nul doute. Tu avais gardé ton sourire lorsqu'elle avait prononcé ses mots. Tu t'imaginais sans peine ce que ta maîtresse pouvait avoir en tête si tu avais pu effectivement rester nu. Et ton désir même assouvi à cet instant, provoqua un léger spasme au bas de ton ventre. Cette dernière se contenta tout de même de t'aider à remettre ton maillot.

- Oh, j'ai hâte d'être ce soir alors ! J'ai hâte de voir ce que tu me réserves !

Tu attrapas l'oreille de ta maîtresse pour la mordiller, c'était à la fois une légère punition parce qu'elle tentait de te faire rougir et une promesse de ce que tu pouvais lui réserver justement. Tu te montrerais bien plus sauvage qu'à l'ordinaire, Juna aurait intérêt à se montrer endurante cette nuit-là ...

Elle avait ensuite pris ta main pour t'entraîner à sa suite. Tu avais ressentis un cours instant les battements de son cœur qui étaient forts et rapides ... tout comme les tiens. C'était comme si ton propre cœur répondait en écho au sien et qu'ils étaient seuls à comprendre cette symphonie qui leur était propre. Juna te guida d'abord dans une salle de relaxation et ce fût salutaire dans la condition dans laquelle tu te trouvais. Tu pourrais plus aisément te contrôler par la suite.

Par la suite, Juna t'emmena dans ce qu'elle appelait un Jacuzzi, elle t'expliqua que c'était un bain avec des bulles. Et effectivement, la sensation que ça procurait était un peu étrange au début.

- Alors, c'est la première fois que tu viens dans un jacuzzi ? Ça peut paraître étrange les bulles mais ça détend bien et...ça peut avoir une toute autre utilité, selon où elles passent...

Tu avais haussé les sourcils à cette dernière réflexion. Juna semblait en tout cas bien apprécier ces dites bulles. Pour ta part tu avais trouvé cela agréable une fois la surprise passée, encore plus lorsque ton humaine t'attira à elle pour une proximité douce et emprunte de beaucoup de tendresse. Un instant que tu n'étais pas prête d'oublier. Il y avait des moments comme celui-ci, où vous n'aviez pas besoin de vous parler, la présence de l'autre suffisant à votre bien-être commun. Tu étais déjà donc bien détendu lorsque vous preniez place dans les sources chaudes. Tu appréciais bien le cadre et Juna avait commandé une boisson non alcoolisée. Un cocktail comme les humains appellent ça. Tu n'en avais jamais bu jusque là.

- Je nous ai pris un verre pour deux, j'espère que tu aimerais. Tiens, ta paille est là, et la mienne juste à côté. Il parait que c'est romantique de boire dans le même verre, qu'est-ce que tu en penses ?

Tu le partageais avec ton Alpha et tu apprécias bien. Cela avait un goût addictif, mais doux. Le fait qu'elle est précisée que c'était reconnu comme romantique de boire dans le même verre t'arracha de nouveau un rougissement. Tu étais heureuse que ce soit toi que Juna avait choisi pour cela. Un simple geste qui en disait long sur votre relation très spéciale.

- Je crois que quelqu'un a faim ici !

Ton ventre avait indiqué sa faim et Juna avait donc réagit au quart de tour. Vous reconduisant dans votre chambre, elle s'habilla ensuite avant de t'aider à le faire. Tu avais revêtu une robe légère comme à ton habitude. Tu savais également que cela plairait à ton humaine. Vous étiez ensuite redescendu dans le restaurant et en attendant d'être servi, Juna avait entamé une nouvelle conversation.

- Il parait que ce restaurant est très bon. Mais pour l'instant, je passe une très bonne journée, et toi ? Je suis ravie d'avoir eu la possibilité de me libérer. On devrait faire ça plus souvent...sinon, je vais devenir folle...Je ne te vois pas assez quand je bosse autant et je ne le supporte pas.

- Cette journée est parfaite. Ça me plait beaucoup, merci Juna. Tant que je peux passer du temps avec vous, je suis heureuse. Moi aussi j'aimerai faire des choses différentes avec vous plus souvent, mais le FALH a son importance, je comprend que cela vous accapare. Seulement ... parfois, vous semblez si exténuée. La prochaine fois que je vous verrai ainsi, m'autorisez-vous à vous sortir de force de votre bureau ? Même si ce n'est que pour une heure ? Et je suis toujours à votre disposition lorsque vous en ressentirez le besoin. Je suis toute à vous, Juna, rien qu'à vous.

Par la suite, lorsqu'on vous avait servi vos assiettes, tu t'étais sentie mal, et pour cause ... Tu avais une nouvelle fois senti l'odeur de ton ancien maître, plus forte. Tu avais paniqué intérieurement et tu avais été prise de nausées, ce qui t'avait obligé à rejoindre les toilettes avec l'aide de Juna. Tu n'avais pas pu retenir un vomissement, cette odeur avait ravivée en toi de très mauvais souvenirs. Ton premier viol, particulièrement douloureux, tes diverses punitions dont ton maître de l'époque avait fait preuve d'une violence parfois difficile à supporter, les coups de ceintures sur ton dos dont tu portais encore les marques bien visibles, les sensations de ses mains sur ton corps qui te dégouttaient au plus au point.

- Qu'est-ce qui se passe ? Tu es malade ? Il y a un soucis ? Tu veux qu'on rentre ?

Ton humaine t'avait rejoins dans la cabine que tu n'avais pas eu le temps de verrouiller, elle retenait tes cheveux alors que tu déversais le peu du contenu de ton estomac. Tu tremblais de la tête au pied et une sueur froide te prenait de part en part. Tu te redressas enfin, après avoir essuyé ta bouche avec un peu de papier toilette. Tu te blottis alors contre la seule personne capable d'apaiser tes peurs les plus profondes. Tu restas silencieuse un bon moment. C'est seulement une fois près du lavabo, alors que tu venais de finir de te rincer la bouche, tes mains posées sur celui-ci, comme pour te retenir de tomber, que tu murmuras à l'attention de Juna.

- Je ne veux pas rentrer. C'est juste ... Je ne suis pas malade mais ... Tu avais du mal à dire ce que tu voulais. Tes idées n'étaient pas très claires, mais au moins tu avais la certitude que vous étiez seules dans les toilettes à cet instant. Tu pris alors une profonde inspiration avant de t'élancer. J'ai senti l'odeur de mon ancien maître par deux fois et à l'instant ... elle était plus forte. Je sais que deux humains peuvent avoir des odeurs similaires ou presque, mais j'ai été prise de nausées et je m'en excuse, Juna ... Tu marquas une nouvelle pause. Laissez-moi juste un instant pour me reprendre.

Une fois que tu t'étais sentis un peu plus d'aplomb, vous aviez regagné votre table. Tu avais alors bu un peu d'eau dans ton verre pour passer un peu ce goût écœurant sur ton palais. Puis tu avais mangé, un peu, répondant au possibles questions que ta maîtresse te posait. Tu ne lui cacherais rien de ton passé, même si certains souvenirs étaient encore très douloureux. Vous aviez franchi une étape importante dans votre relation, même si aucune de vous n'avait encore déclarer ses sentiments à l'autre. Au final, c'est comme si vous le saviez au fond de vous, sans vouloir le reconnaître.

Tu n'avais donc pas mangé autant que tu le souhaitais au départ, mais suffisamment pour calmer ta faim jusqu'au lendemain. Vous aviez ensuite regagné votre chambre et de te retrouver en toute intimité avec ton Alpha avait commencé à chasser peu à peu les mauvaises impressions que tu avais ressenti. A présent, tu t'étais blottie contre son corps nu, chaleureux et réconfortant de par son odeur familière. Tu étais toi-même dans le plus simple appareil. Au fur et à mesure des caresses intimes, des murmures emprunts de beaucoup de tendresse, tu t'étais suffisamment détendue pour vouloir insuffler de nouveau du désir en Juna. Durant cette nuit qui n'appartenait qu'à vous, vous aviez fait l'amour plusieurs fois, ta propre faim d'elle était devenue insatiable. Durant les quelques pauses que vous vous accordiez, tu profitais uniquement de ses bras, de sa présence, de son affection. Juna aussi n'était qu'à toi en cet instant, tu aimais ça et tu en profitais autant que tu le pouvais, car le lendemain, le quotidien reprendrait le dessus.

C'est au petit matin que ton humaine finit par s'assoupir, tu n'étais pas aussi fatiguée qu'elle, tes taches au FALH ne te fatiguaient pas autant, tu n'avais pas non plus toutes ces responsabilités qui pesaient sur elle. Tu ne pouvais trouver le sommeil, mais ce n'était pas à cause de tes chaleurs. Cette nuit torride avait chassé les effets indésirables de ces dernières. Tu avais juste besoin de prendre un peu l'air, il faisait chaud dans cette chambre. Le soleil n'étais pas encore levé, mais l'aurore pointait doucement sur l'horizon. Tu avais donc entrouvert suffisamment les rideaux pour pouvoir ouvrir la porte fenêtre afin de profiter un peu de la fraîcheur qu'offrirait le balcon. Tu tâtonnais pour trouver la bar de sécurité et tu t'y accoudas. si tu avais pu voir le lever du soleil, sûrement que tu l'aurais trouvé magnifique. Non seulement on t'avait privé de la vue et tu ne le pouvais donc pas, mais tu ne sentirais pas non plus la chaleur des premiers rayons du soleil sur ta peau. On venait de t’asséner un coup violent à l'arrière de la tête, tu n'avais même pas eu le temps d'entendre des pas, de ressentir la moindre odeur, la brise légère étant face à toi, ou même de sentir la douleur du coup porté. Tout avait été bien trop vite et silencieux.

Tu n'étais déjà plus au Togi Thermal lorsque le soleil pointa enfin à l'horizon, Juna se réveillerait sans toi, tu avais disparu. Tu étais à présent, quelque part sur l'île, encore inconsciente ...